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La bonne photo…

Prendre une photo, au départ, ce n’est rien de plus que la capture physique de la luminosité d’une scène. Présenter une photographie signifie reproduire les impressions et les sentiments, que l’on a ressentis lors de l’enregistrement de cette luminosité, en créant, à partir d’un instant figé, enregistré méticuleusement suivant les lois de la physique, une image subjective adaptée par l’œil, voire  le cerveau humain.

Il n’en a pas toujours été ainsi…

Au début de l’ère photographique, prendre une photo, c’était maîtriser un processus physique et chimique, inventer des moyens pour fixer une image sur un support, afin de garder pour la postériorité la vue d’une situation, d’un moment, de figer des personnages pour les montrer plus tard, des semaines, des mois, des années et même des décennies plus tard…

Après qu’on ait appris à maîtriser ces techniques de base, le photographe se devait de choisir son sujet, la “bonne” lumière, de trouver le moment idéal pour déclencher…

La renommée de nombreux photographes se fondait sur leur présence d’esprit, la rapidité de réaction de leur index sur le déclencheur, leur perspicacité de savoir prévoir plusieurs moments à l’avance, ce qui pourrait se passer. Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Robert Capa, Steve Mc Curry et beaucoup d’autres ont parfaitement maîtrisé la technique.

Aujourd’hui, avec des appareils photo automatisés, calculant de par eux-mêmes la bonne ouverture de diaphragme et le temps d’exposition idéal, et qui, en plus, font une mise à point en un clin d’oeil, nous trouvons des appareils capables d’enregistrer 60 photos et plus par seconde, des cartes mémoires d’ 1TB permettant de rentrer avec 1000, 2000, voire 5000 images au bout de la journée.

Le mérite de la “bonne photo” aurait-il été réduit aux seuls points que sont les possibilités financières du photographe et son endurance à prendre un nombre démesuré de photos en mode automatique, sans même se soucier de ce qu’il voit dans le viseur?

Le photographe d’un match de tennis n’a donc guère de problème a avoir le cliché où la raquette de Nadal frappe la balle à un moment crucial du tournoi, de capter le moment où le skieur se rattrape dans un moment fatidique, évitant de justesse sa chute pour gagner la médaille tellement désirée. Plus besoin d’être devin, pour savoir où et quand serait le moment décisif de la compétition…

Un drône envoyé au-dessus d’un terrain de foot et des robots, sous l’impact de l’mtelligence artificielle, circulant au bord du terrain sauraient certainement enregistrer des images de grande précision sans aucune interaction directe de l’homme…

Et alors? Qu’est-ce qui reste?

Le post-traitement? Il est fort probable que l’intelligence artificielle s’en occupe de plus en plus.

Et le photographe, alors??? Eh oui, on pourrait presque le qualifier de superflu! Sauf…

Sauf, qu’il restera à l’homme de décider, comment l’image doit se présenter, quelle scène, quel fichier choisir, quel impact désiré pour le spectateur… C’est donc toujours lui qui devra faire ses choix: image nette ou floue, image claire ou sombre, personnage en portrait, toute la personne ou juste une bouche, un oeil… Aucun machine, aucune intelligence artificielle ne pourra l’aider dans ce choix final, même si toutes les variantes possibles sont disponibles en “automatique”.

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